La chasse non durable du gibier sauvage est devenue une menace majeure pour les populations animales en Afrique, la demande de viande de brousse provenant des villes en pleine expansion du continent mettant une pression sérieuse sur de nombreuses espèces, en particulier en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale. Le commerce de la viande de brousse est également associé à un risque accru de propagation de maladies zoonotiques.
Les pangolins, en particulier, sont de plus en plus menacés d’extinction en Afrique et en Asie. En Afrique, ils sont chassés pour la consommation locale de leur viande, tandis que leurs écailles sont de plus en plus exportées vers l’Asie pour être utilisées dans la médecine traditionnelle chinoise.
Les menaces mondiales pesant sur les pangolins ont été reconnues par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) en 2017, qui a inscrit les huit espèces de pangolins à l’Annexe I de ses espèces les plus menacées, interdisant tout commerce international. Le gouvernement camerounais a suivi le mouvement en interdisant la chasse, la capture, le meurtre et le commerce des trois espèces de pangolins indigènes.
Cette enquête est destinée à accompagner le rapport de WildAid « Comprendre la consommation urbaine de viande de pangolin au Cameroun », qui a examiné en détail les attitudes des consommateurs de viande de brousse dans les villes de Douala et de Mbalmayo, enquêtés dans les restaurants de viande de brousse.
En revanche, cette enquête examine les attitudes du grand public dans cinq villes : Douala, Yaoundé, Bertoua, Ebolowa et Mbalmayo. Plutôt que de se concentrer sur les personnes mangeant dans les restaurants de viande de brousse, elle est destinée à fournir un aperçu de la situation globale parmi les citadins du Cameroun…